dd

lundi 4 novembre 2013

Lecture-rencontre avec Laurence Cossé le 15 novembre à 20h 15

La Maison des Littératures a le plaisir de vous inviter à une lecture-rencontre avec la romancière Laurence Cossé, le vendredi 15 novembre 2013 à 20h 15, à la librairie Le Livre à Venir, 21, rue de la Tonnelle, à Saumur.
Auteur d’un dizaine de romans, d’un recueil de nouvelles et de pièces de théâtre, Laurence Cossé lira des extraits de ses œœuvres, sélectionnés par elle comme Le Coin du voile (1996), La terre avait séché (2006), Au bon roman (2009), Les amandes amères (2011) (aux Éditions Gallimard).

La libraire Agnès Borget animera la soirée et s’entretiendra avec l’écrivain sur l’ensemble de son œuvre. Ensuite, Patrick Cahuzac, écrivain, éditeur et fondateur de la librairie Le Livre à Venir, échangera avec la romancière à propos de son ouvrage, Au bon roman. Sous une forme romanesque, ce livre propose une réflexion sur ce qu’est un « bon livre » et s’interroge sur les méfaits de la commercialisation de la littérature.


La rencontre se terminera par une séance de signature et le partage du verre de l’amitié.

L'entrée sera libre.

Catherine Thevenet* pour la Maison des Littératures

*Auteure saumuroise présente aux Poétiques 2013, membre de la MdL, tient un blog délicieux: ex-libris.over-blog.com. Il lui arrive d'écrire des articles sur les événements que nous organisons. Bonne découverte à vous!

dimanche 13 octobre 2013

Antje Krog à Saumur

Nous avons la joie de vous inviter à la lecture-rencontre d’Antjie Krogauteure sud-africaine, le mercredi 16 octobre à 20h à la salle Beaurepaire à Saumur, 23 rue Beaurepaire.


Pour sa première action le réseau Lettres sur Loire et d’ailleurs, dont fait partie La Maison des Littératures de Saumur, organise le parcours itinérant en Pays de la Loire de cette poétesse et romancière. Cette manifestation est organisée avec le soutien des saisons France Afrique du Sud 2012-2013 et de la Région des Pays de la Loire.

Aujourd’hui l'œuvre d’Antjie Krog est une des plus récompensées, tant en Afrique du Sud, que dans le monde entier. Nous sommes donc très heureux de pouvoir la présenter aux saumurois.

Antjie Krog écrit en afrikaans et en anglais mais n’ayez crainte Georges Lory sera là pour traduire.

Antjie Krog lira des extraits de La Douleur des motschronique de la Commission vérité et réconciliation sur l’Apartheid en Afrique du Sud. Ce livre a inspiré le film In my country avec Samuel L. Jackson et Juliette Binoche.
« Antjie fait de la ‘poésie aux pieds nus’ disent les critiques. Elle travaille ses textes, comme on retourne la terre (...…) » Elle lira donc également certains de ses poèmes tirés du recueil Une syllabe de sang.
A l’issue des lectures nous échangerons avec l’auteure et le traducteur avec un temps de questions-réponses, suivi de dédicaces des livres pour ceux qui le désirent. En effet la librairie, Le Livre à venir proposera les 2 ouvrages lus.
La bibliothèque de Saumur présentera un large choix de documents sur l'Afrique du Sud.
Un verre de l’amitié (franco-sud-africaine) couronnera cette soirée à l’entrée totalement gratuite mais certainement très riche !

Lydiane Stater-West, coordinatrice.

vendredi 6 septembre 2013

Le samedi 14 septembre


La 7ème édition des Poétiques se déroulera les 14 et 15 septembre prochains dans une nouvelle configuration. 

L'après-midi commencera à 14 heures par une balade alliant patrimoine et littérature contemporaine : trois auteurs, trois lectures dans trois lieux du quartier de Nantilly (départ du Jardin des Plantes).
Les lectures se feront toujours au Jardin des plantes mais dans la partie médiane du jardin sous les marronniers. A partir de 16 heures, vous pourrez entendre Perrine Griselin et Iank Monk
L'inauguration aura lieu à 18 heure et sera suivie d'une joute poétique conduite par Les Coquecigrues.

A 19h30, Les Alchimistes vous présenteront leur création J'écoute le monde.
C'est à Saumur qu'ils se sont rencontrés, à l'occasion de la lecture-concert de Magali Thuillier Il est une fois.
Pour la première fois, à Saumur, les Alchimistes accueillent un troisième musicien, Gaël Audrin, que les fidèles de la Maison des Littératures ont déjà entendu au cours du concert Soleil pas d'équerre, en 2011.




samedi 29 juin 2013

Les Poétiques 2013

Toute la nouvelle équipe de la Maison des Littératures est heureuse de vous faire parvenir le programme et l'affiche de la prochaine édition des Poétiques, en septembre prochain.
Nous vous y donnons dès maintenant rendez-vous et vous souhaitons un bel été.





vendredi 22 mars 2013

Sous les giboulées de mars


Sous les giboulées de mars, une balade poétique
avec Yves Leclair, Fabrice Caravac et Liza Kerivel. Catherine Thévenet faisait partie des courageux du dimanche 17 mars. Elle nous propose son récit de balade, que vous pouvez retrouver avec les images sur son blog.

http://ex-libris.over-blog.com/article-sous-les-giboulees-de-mars-une-balade-poetique-avec-yves-leclair-fabrice-caravaca-et-liza-kerivel-116333320.html


Dimanche 17 mars, pour clore le Printemps des Poètes, La Maison des Littératures à Saumur, proposait une balade poétique. Bravant les giboulées de mars, une vingtaine d’amateurs de poésie ont été accueillis dans la cour de la Maison du Roi par le président de l’association, Claude Guichet et par Valérie Reyre-Coquériaux.
Une brève présentation de la Maison du Roi, par un jeune guide de la Ville, nous a d’abord fait rêver sur les monarques qui séjournèrent dans ce logis seigneurial (XV°, XVI°, XIX° siècles) rue Dacier. Il reçut en effet Charles VII, Henri IV, Marie de Médicis, Louis XIII et Anne d’Autriche. Ensuite, nous avons marché dans les pas de trois écrivains invités par l’association : Yves Leclair, Fabrice Caravaca et Liza Kerivel.
Après avoir tourné à droite dans la rue du Temple, nous avons pénétré sur les vieux pavés de la cour intérieure de l’hôtel dit Cappel, mais ce professeur d’hébreu de l’Académie protestante n’y résida sans doute jamais. Il convient d’appeler cet élégant hôtel particulier Chesnon de Sourdé (XVI°-XVIII° siècles).
Nous avons fait cercle autour de l’écrivain et poète saumurois, Yves Leclair, dont nombre d’œuvres ont été éditées au prestigieux Mercure de France. Avec l’humour dont il est coutumier, Yves, bien au chaud dans sa grosse écharpe de laine tricotée gris parme, avait choisi de lire des extraits de son recueil Prendre l’air, au titre de circonstance. Ce sont des  « feuillets de route » que le poète égrène au cours de ses balades, des instant fugitifs qu’il a l’art de métamorphoser en brèves méditations pleines de sagesse. Ainsi en est-il de cette « Petite philocalie » :
 Tu entends cet air de guitare,
ce soir d’octobre où tout est noir.
Tu ne l’entendras pas toujours.
Retiens l’heure, qu’elle te soit lente !
Le bon temps, tu sais a des fuites.
Cette voix d’enfant qui résonne
claire à l’étage, écoute-la
bien, imprègne-toi de son timbre
lumineux. La nuit tombe vite
sur les yeux. Un jour il te faudra,
coûte que coûte, regagner
le grand trou noir. Aime longtemps
la vie si près du ciel, ce soir.
 Ecoutant J. jouer de la guitareEt A. chantonner à l’étage, Bagneux,6 octobre 1998 Les mots d’autres poèmes se sont envolés dans l’air froid : nous avons entraperçu le « vieux nocher » de « Barque funèbre » ; nous avons écouté l’appel à « danser dans le vent sur la route », « Sur un vers de W. B. Yeats »… Puis, Yves Leclair a ouvert Le journal d’Ithaque, quatre-vingt-dix-neuf dizains qui nous promènent de Chaintres à la Crète en passant par l’Alsace ou l’Italie. Il nous a distillé quelques-un de ces dizains dont il a le secret. Parmi eux, « Tour opérateur », qui ouvre le recueil en ironisant sur les voyages organisés ; « Le chien perdu de la rime » qui dit le secours sans faille de la rime pour le poète quand « Chaire du poète » joue habilement du vocabulaire religieux. Ceux qui furent- ou qui sont- les élèves d’Yves Leclair connaissent son art de jouer avec les mots simples ou savants. Et c’est ce subtil dosage entre extrême simplicité et grande érudition qui est un des charmes- et non des moindres- de l’écriture d’Yves Leclair, celui qui sait si bien découvrir « l’or du commun » dans le quotidien le plus banal.
Par les rues endormies, dans cet après-midi froid de mars, nous nous sommes ensuite dirigés vers la chapelle Saint-Jean, un lieu assez méconnu des Saumurois eux-mêmes. Chef-d’œuvre du gothique angevin, aux voûtes particulièrement remarquables, elle appartint aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Cette chapelle est un lieu de recueillement propice à l’écoute des mots de Fabrice Caravaca, jeune écrivain de Limoges et créateur de la maison d’édition Dernier Télégramme, qui nous a lu plusieurs extraits de ses textes. Sous les fines et élégantes nervures des voûtains, sa longue silhouette d’adolescent nous a donné à entendre notamment des extraits  de sa première œuvre publiée, La Vie, aux éditions des Fondeurs de Briques. « Cinquante-quatre fragments, qui dialoguent et forment un chant », composent ainsi une successions de pensées, de situations, de réflexions qui peuvent être celles de tout un chacun, à un moment ou à un autre de sa vie. La particularité de ce texte est d’être rédigé à la premier personne du pluriel, ce qui lui donne une ampleur inaccoutumée. On est d’abord surpris par ce « nous conquérant », assez étonnant chez un si jeune écrivain, mais bientôt cet emportement nous saisit et nous entraîne loin, vers des territoires emplis d’espoir, de fraternité et de sérénité. J’ai beaucoup aimé le passage où Caravaca comme en une litanie évoque les poètes de son panthéon personnel :
 «  Ossuaire : Cendrars autour du monde. Ossuaire : le sang rouge de Federico Garcia Lorca. Ossuaire, Georg Trakl et sa sœur. Ossuaire : Emily Dickinson seule et seule. Ossuaire : Fedor Dostoïevski et le cœur de l’homme. Ossuaire : Lautréamont et le cœur de l’océan. Ossuaire : Allen Ginsberg… »
 Dédiée à trois poètes que Fabrice Caravaca affectionne, ce long poème lyrique, à la tonalité unanimiste et aux accents sacrés, a trouvé une résonance particulière dans ce beau lieu.
 « Nous commençons. Nous recommençons. Nous ne nous
arrêtons plus. Nous sommes ivres déjà de beauté. Nous
avançons. Nous n'avons plus le choix. Il y a de grands
arbres. Et des histoires tout en haut. Il y a aussi du vert et
de la couleur et aussi de la lumière un peu plus loin.
Nous en voulons encore. Nous en voulons toujours.
Nous sommes vivants. » La dernière étape de cette balade poétique nous a conduits dans la salle Duplessis-Mornay de l’Hôtel de Ville de Saumur (XVI°-XVII°-XIX° siècles). Liza Kerivel, qui habite à Saint-Nazaire et publie depuis 2009, a lu des extraits de ses deux  romans. Ceux-ci racontent des histoires de femmes. Métamorphoses de la fuite et des saisons (2012) évoque la disparition de l’une d’entre elles sur le parking d’un super marché. L’auteur nous a lu d’abord un passage où le mari, demeuré seul, ne sait comment consoler ses enfants. Puis, de sa voix douce et claire, elle a lu des extraits de son premier roman, Inventaire des silences, paru en 2010. Il s’agit du long monologue d’une femme qui a quitté sa famille et qui tente de l’expliquer à ses enfants.  Mais d’expliquer quoi, au juste ? Les silences du quotidien, le poids de la routine, la vie qui s’enfuit, l’incompréhension qui ronge, la solitude en famille… Ici encore, on ne peut qu’admirer cette plongée extralucide chez un jeune écrivain dans l’intimité d’une femme, d’une épouse, d’une mère. Dire pour tenter de rompre ce silence mortifère qui fut le sien pendant plus de vingt ans  : « Le silence est là qui m’a toujours accompagnée. Si épais qu’avec lui, j’aurais pu me tricoter une écharpe et la serrer autour de mon cou. Si fort, en disant tout bas : il suffirait de presque rien. »C’est sur ce moment intense que s’est achevée cette balade poétique. Liza Kerivel, tout en remerciant les membres de La Maison des Littératures de l’avoir accueillie avec chaleur, a évoqué Albane Gellé, première Présidente de l’association, en soulignant que c’est elle qui avait eu l’idée de cette promenade en poésie. Une initiative que tous souhaitent bien sûr voir se renouveler, par un temps qui serait plus printanier. http://liza-kerivel.eklablog.com/